Ils marchaient depuis une bonne dizaine de minutes. Les couloirs apparaissaient et se ressemblaient tous, mais Francesco savait exactement où il allait. Il commentait par moment les différentes salles sur lesquelles ils débouchaient, puis continuait sa route. Le complexe s'étendait encore dans le sol, mais ce n'est pas ce que le jeune homme souhaitait faire visiter à Eli.

Il ouvrit finalement une porte, qui dévoilait un gigantesque bureau. Richement décoré, il sentait le bois fin et la cire. Un immense bureau en chêne était disposé dos à une énorme baie vitrée, donnant sur une vue de la ville dans sa totalité.La seule lumière que l'on pouvait distinguer étaient celles de la ville. Au milieu de la pièce, de luxueux canapés en daim noir formaient un "U".

Francesco s'engouffra à l'intérieur.

-C'est le bureau de l'ancien directeur.

Il lui sourit, et vif comme l'éclair, l'attira contre lui avant de déposer ses lèvres sur celles de la jeune femme.

-Tu sais que tu m'as manqué?

-J'aurais pas cru tout à l'heure. Je me demandais même si tu m'avais reconnu.

Francesco prit un air offusqué.

-Oh voyons Eli, il faut être crétin pour ne pas reconnaître une femme comme toi. Et puis d'ailleurs, si je ne t'avais pas reconnu ou totalement ignorée, je ne t'aurais jamais amenée ici.

Il marqua une pause et déposa son front contre le sien, paupières closes.

-J'étais juste surpris de me retrouver à moitié nu devant des invités. Ma mère n'apprécie pas. Mais si il n'y avait eu que toi...

Il l'embrassa plus intensément, comme si il voulait appuyer ses propos. Entre deux respirations, il reprit:

-... je ne me serais pas rhabillé.

Il l'observa de ses yeux de glace, et sourit simplement. Comparé au passé, la présence de la jeune femme accélérait son pouls, comme jamais auparavant.

Eli s'empara des lèvres de Francesco, ce qui ne fit qu'amplifier les battements de son coeur, qui ne cessaient d’accélérer. Il profita de cet instant, et sentit la main fraîche de la jeune femme se glisser sous son t-shirt.

-Alors, puisque nous somme tous les deux, tes vêtements doivent te déranger non ?

Il lui répondit avec un sourire, le sourcil arqué.

-Les vêtements qui me dérangent le plus en ce moment, ce sont ceux que tu as sur toi.

Et il passa ses larges mains dans le dos d'Eli. Le contact de sa peau lui lâcha un frisson agréable, qui parcourra tout son dos. Il ne tenait plus du tout. Inconsciemment, depuis leur rencontre, il avait attendu désespérément leur retrouvailles, et s'était même laissé mourir de faim durant une semaine, tant il ne désirait aucune autre femme qu'elle. Maintenant qu'il l'avait pour lui, et que personne ne viendrait les déranger, il n'allait pas la lâcher de sitôt.

Il retira son t-shirt et la souleva par les jambes pour la garder près de lui, s'affairant à couvrir son cou de baisers, tandis qu'il la plaquait sans violence contre un des murs. Il passa une main dans ses cheveux, et dévoila la peau d'un blanc doux d'Eli. Elle était belle. Il avait l'impression que cela n'était pas réel, tant elle ressemblait à une poupée de porcelaine. Comment une si frêle enfant pouvait se retrouver avec Francesco ? Il n'en savait rien, mais il s'en contrefichait.

Son corps le brûlait de l'intérieur, et ses mains ne pouvaient s'arrêter de caresser la peau étrangement froide de la jeune femme.

Toujours collé à elle, Francesco, dont la respiration devenait saccadée, sentit les hanches de la jeune femme onduler contre lui. La chaleur qui le brûlait d'un feu nouveau, se propagea comme un feu de forêt dans tout son corps, jusqu'au creux de ses reins. Et les baisers dans le cou que lui adressait Eli n'arrangeaient pas son état. Loin de là.

-Et bien puisqu'ils te dérangent...

A ces mots, elle commença à déboutonner sa chemise. Les yeux du jeune homme ne purent se détacher des doigts jouant avec les boutons du vêtement. Lorsque la peau de sa poitrine se dévoila à lui, il déposa ses doigts doucement , remontant jusqu'à son coup. Il frissonna et un rictus satisfait se mua sur son visage.

Pour se mettre plus à l'aise, il pivota et installa sa compagne et lui sur le grand canapé en daim. Ses baisers parcoururent alors une plus grande distance, s'égarant parfois près de son ventre ou de sa poitrine, tandis que ses mains ne pouvaient s'empêcher de serrer Eli contre lui.

Elle scella leurs lèvres en un baiser passionné, avant d'arracher le haut de Francesco. Cette action lui décrocha un sourire amusé, tandis que ses mains vinrent s'égarer le long de ses cuisses blanches. Il ne fallut pas attendre longtemps avant qu'il lui retire sa petite culotte.

Il continua de la couvrir de baiser, en appréciant le contact de son torse contre le sien. Sa main vint caresser son intimité avec lenteur et douceur, tandis qu'il l'embrassait avec désir. Il avait chaud. Très chaud. Mais il ne pouvait, ni ne voulait s'arrêter en si bon chemin.

Sa respiration haletante trahissait son impatience et son excitation, qui ne cessait de croître au fil des secondes.

Le regard que Eli lui lança ne put l'empêcher de retenir le baiser qu'il lui donna. Un baiser profond de désir. Puis, avec un mélange de force et de douceur, il la souleva au dessus de lui, se mettant en position assise. Il parcouru son dos si fin, et pris dans ses mains sa poitrine blanche.

Puis, d'une main, il déboutonna son pantalon avant de poser une des mains de la jeune femme sur sa virilité éveillée par le corps d'Eli.

Il entrouvrit ses paupières pour plonger ses yeux bleus de glace dans ceux de la jeune femme.

La respiration du jeune homme accéléra lorsque Eli commença un mouvement de va et vient de sa main. Il se délectait de la bouche de la jeune femme, tandis qu'elle le rendait fou de secondes en secondes. Puis, Francesco la sentit se faufiler entre ses jambes pour s'agenouiller au sol. Il se laissa faire, enroulant ses doigts dans les boucles des cheveux d'Eli. Après plusieurs minutes d'intense plaisir, il lâcha un grognement torride, et remonta la jeune femme jusqu'à lui en la soulevant doucement par les hanches. Il la voulait maintenant. Il la garda pressée contre lui, tandis qu'il déposait une série de baisers sur son cou.

Puis il bascula en avant en déposant délicatement la jeune femme sur le canapé. Il s'arrêta un instant pour la regarder un instant, et caressa doucement ses cheveux. Il lui adressa un sourire, avant de l'embrasser avec tendresse. Et pour une des premières fois, il ne s'imposa pas du tout, mais attendit un signe de la part de la jeune femme pour pouvoir continuer, par respect pour elle.